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#8 – Valentin Gleyze (2/2) : Alina Szapocznikow entre genre et érotisme, féminisme et antisémitisme. ARTISTES MANIFESTES

Valentin Gleyze est mon invité d’aujourd’hui, il est doctorant à Rennes 2 et travaille sur la courte période parisienne d’une artiste que j’ai découvert en licence d’arts plastiques, il y a plusieurs années. Alina Szapocznikow, c’est l’une des artistes qui m’a le plus marqué au cours de mes études et qui m’a entrainé vers l’esthétique de la soft sculpture que l’on retrouve aussi chez l’artiste Eva Hesse, Lynda Benglis ou encore Heidi Bucher sur laquelle j’ai beaucoup écrit. J’ai rencontré Valentin Gleyze à Rennes aux Archives de la critique d’art où je me suis formée à l’écriture de notes de synthèse. Il me semble aussi avoir découvert son travail de thèse lors d’un séminaire où il présentait son sujet. C’est à Paris quelques années plus tard que nous nous sommes retrouvé lorsque je travaillais en galerie. Depuis, nous nous croisons de manière tout à fait fortuite. Mais dès que j’ai ouvert Artistes manifestes, Valentin Gleyze a fait parti des premières personnes qu’il fallait que je contacte car évidemment, j’ai toujours voulu en savoir plus sur ses découvertes à propos d’Alina Szapocznikow, ses connaissances et ses ramifications avec d’autres artistes de l’époque. Alina Szapocznikow est une artiste polonaise juive du début du XXe siècle, elle est née en 1926 et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, en 1973. Elle me fascine parce qu’elle représente une génération d’artistes polonais marquée par l’extermination des juifs. Elle vécut les camps de concentrations d’Auschwitz et Bergen-Belsen, mais ce n’est pas tout : elle a dut faire face à la tuberculose. Ses œuvres ont ce rapport torturé à la mort mais aussi un attrait particulier à la sensualité, au charnel. Elles sont souvent fragmentées, déséquilibrées, vulnérables, Elles représentent des « manifestations de l’éphémère » selon ses propres termes. Je suis donc très heureuse de le recevoir aujourd’hui pour parler des œuvres organiques d’Alina Szapocznikow, de théories queer et féministes, de l’art polonais, de la soft sculpture et de son statut de doctorant. Musique credits : Funky Moon by Stefan Kartenberg (c) copyrights 2019 Licensed under a Creative Commons Attribution (3.0) license. dig.ccmixter.org/files/JeffSpeed68/60155 Ft: Apoxode
  1. #8 – Valentin Gleyze (2/2) : Alina Szapocznikow entre genre et érotisme, féminisme et antisémitisme.
  2. #8 – Valentin Gleyze (1/2) : Alina Szapocznikow, le corps à l'épreuve de la mort
  3. #7 – Emilie Blanc (3/3) : Se déconditionner du patriarcat
  4. #7 – Emilie Blanc (2/3) : Pouvoir transformateur de l'art de Betye Saar, Yolanda Lopez, Laura Aguilar
  5. #7 – Emilie Blanc (1/3) : Politiques de l'identité