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Les artistes Elise Drevet, Naïma Rass, Pauline Rouet et Bettina Saroyan investissent une ancienne pharmacie de Saint-Herblain. Occupant la vitrine de leurs ateliers, elles exposent leurs œuvres tissées, porteuses de signes multiples. Inspirées par le contexte électoral, elles ont créé à la lumière des rouages d'une politique bien ficelée. Le discours politique s'impose comme un fil supplémentaire avec lequel elles tissent. Conscientes des enjeux sociaux, politiques et écologiques qui se trament, elles approchent la réalité en invoquant les voies de la symbolique. Quelle place donner à l'imposture d'un système réglé par avance ?

Aïda par Lotte de Beer : un espace cosmopolitique

Produite à l’Opéra Bastille, la transmission des histoires multiples liées à Aïda – l’histoire de Aïda, l’histoire contextuelle de l’opéra et le récit contemporain – est rendue possible notamment grâce à cette rencontre entre l’art de l’opéra et l’art de la marionnette, qui constituent tous deux des espaces de représentations culturelles et sociales. Lotte de Beer précise de ce fait sa position politique où la cantatrice blanche entre en relation avec la protagoniste éthiopienne symbolisée. Imaginées par l’artiste zimbabwéenne Virginia Chihota et conçues par Mervyn Millar, les marionnettes relèvent d’un dispositif non réaliste réfléchi en dialogue avec la voix des chanteur.euses pour l’interprétation des personnages d’Aïda, de son père Amonasro et des esclaves éthiopiens. L’artiste Virginia Chihota, qui a également réalisé certaines des peintures expressionnistes projetées sur scène, propose une figure d’Aïda en résonance avec son travail artistique mettant en valeur « les façons dont le corps féminin brise les frontières et suscite des interrogations sur les différentes formes d’appartenance ».

Review LA CLINIQUE DU QUEER – Point contemporain, 2020

La maison populaire de Montreuil présente entre ces murs une exposition intitulée La clinique du queer. Sur ces termes, nous pensons au milieu médical, au soin et, de manière beaucoup plus problématique, aux thérapies de conversion des personnes LGBTQI+. C’est par le prisme du soin de la mélancolie des vies queer et de l’expérimentation de nouvelles formes de communautés que l’événement choisit de se positionner. Comment concevoir de nouveaux espaces queer, les habiter et les rendre tangibles au sein de cette société contestée ? A travers quels récits l’identité queer s’exprime-t-elle ? Comment les artistes permettent-iels de déconstruire l’hétéronormativité blanche ? De quelles manières questionner les représentations des subjectivités minoritaires ? Au sein de cette maison, les artistes déploient leur langage verbal, corporel et symbolique émancipateur et projettent ainsi leurs réalités, leur force politique et narrative pour donner à penser d’autres schèmes socio-culturels.

Time-capsule – Transitoire : Le Kiosque

Time-capsule dans l’espace public, Transitoire ouvre à chaque levé de soleil, avant que l’employé.ée ou l’étudiant.e ne parte au travail, un nouvel espace de passage. Comme l’arrêt de bus, auprès duquel prend place le kiosque, cet entre-deux lieux s’ouvre aux passants-spectateurs afin d’extraire de notre vie quotidienne un espace, un temps intermédiaire.